Merci papa Faure, pour la route de la pharmacie Djidjole

Article : Merci papa Faure, pour la route de la pharmacie Djidjole
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17 octobre 2020

Merci papa Faure, pour la route de la pharmacie Djidjole

Pays : Togo / Ville : Lomé / Quartier : Djidjole (ou Aflao Gakli) / Route concernée : pharmacie Djidjole à Gblinkome, ancienne pharmacie Bon Secours.

Bon soyons clairs, déjà, si vous n’êtes pas Togolais, ça va être compliqué de se faire des précisions géographiques sur la description plus haut… Si vous avez peur d’avancer sur les prochaines lignes sans imaginer à peu près cette petite partie insignifiante du monde, petit couloir coincé entre le Ghana et le Bénin, rompu dit-on parfois à toutes les sodomies constitutionnelles (c’est abusé, je sais), laissez nous entre Togolais ; nous devons laver le linge sale en famille.

Quant à la merci-papa-faure-attitude, elle date de plusieurs années. Déjà, sous la présidence du père (de la nation), le culte de la personnalité était érigé en style de gouvernance. On a passé sa présidence, puis la présidence du fils (de la nation) à les remercier chacun en ce qui les concerne, pour tout ce qu’il se passait de bien dans la République un peu bananière quand même du Togo.

Si le culte de la personnalité faisait partie des codes de la gestion de l’Etat chez la plupart des présidents de République des années 1970 – 1980 (Mobutu, Bongo, Kerekou, etc.), il faut bien se dire qu’aujourd’hui, cela est passé de mode. Sauf avec le Président Faure Gnassingbe, qui a plusieurs affiches (hors période électorale) à son affiche, affiches de remerciement pour avoir créé des cantines scolaires (sont-elles seulement encore ouvertes ?) ou avoir fait réfectionner le boulevard des Armées (ou boulevard désarmé… Ce jeu de mot est risqué, en plus, il sert vraiment pas à grand chose…).

Mieux vaut tard que jamais

Etant un habitant du quartier Djidjole, et n’ayant définitivement pas les moyens de faire une affiche à la taille Présidentielle, je voulais à mon tour sacrifier à la tradition et remercier le Président de la République.

Réfectionner cette voie aura coûté ce que ça aura coûté, quelqu’un a dû batailler sous l’impulsion personnelle du chef de l’Etat pour trouver les fonds et surtout, nous, populations de Djidjole, avons dû attendre bien plus de deux ans pour voir la crevasse béante apparaitre au milieu de cette route du jour au lendemain, être comblée et la voie entièrement refaite. Alors même que nous nous préparions à faire nos adieux à cette route devenue le gouffre de malheurs d’habitants ; elle est réapparue. Mieux vaut tard que jamais ; c’est pour ça qu’elle est arrivée, quand même, sur le tard.

Merci Papa. On espère surtout qu’elle va durer.

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Commentaires

Belizem
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À l'époque du.... avec le français tropicalisé,, quelqu'un aurait dit "motard que jamais" pour dire vaut mieux tard que jamais. Enfin tout ça pour dire aux usagers de faire doux-cement sur la route.

Eteh Komla ADZIMAHE
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je vais aller chercher le GIF qui applaudit là je reviens

Mawulolo
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Amélé miasi !!! Le Messie des routes goudronnées !!!
Akpé na Papa Faure

Eteh Komla ADZIMAHE
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ahahaha, pourquoi j'y ai pas pensé... on aurait pu "gospéliser" l'article à la fin avec le lien youtube