Je Suis Charlie… Et je vous emmerde…
Je n’ai pas eu le courage d’ajouter « Connards » dans le titre (« Je suis Charlie… Et Je vous emmerde… connards « ). Je trouve quand même que ça sonne bien… pas vous ? Au moins la phrase aurait pu être mieux musclée. Comme ça ceux que je vais emmerder ici la sentiront bien venir… l’emmerde ! ou la merde ! trève de saletés ! …
peut-être suis-je devenu un salaud gentil… ou pas vraiment abonné à l’insultocratie ? Nous sommes au début de l’année. Et après beaucoup de résolutions muées en promesses faites à moi-même (des auto-promesses?), j’avoue que je suis un peu perdu.
Perdu, comme ces vies bêtement perdues… de personnes qui n’ont jamais fait grand mal à personne, qui s’amusent à rire de tout; et c’est bien là leur grand malheur. Rire de tout, y compris des interdits; c’est pourtant là qu’on rit le mieux. non ? A bien y penser, la grande vague de soutien aux dessinateurs assassinés chez « Charlie hebdo » a fini par enrhumer certains pseudo-intellectuels qui éternuent des inepties. Cette espèce heureusement non-protégée pense ne jamais pouvoir rien faire comme les autres. Et même dans ces moments de communion et de solidarité anti-attentat, ils font bande à part. Et comme bander à part est comme prendre son pied sans vraiment participer …
Alors que d’un côté tout le monde soutenait les victimes encore vivantes et la mémoire des morts d’une tragédie « crayon contre kalach« ; d’autres ont simplement cherché à pourrir la solidarité pourtant très humaine dont faisaient preuve, toutes les communautés, y compris les dirigeants du hezbollah et du hamas, condamnant eux aussi, à la surprise générale, l’attentat. Qui l’eut cru? Il y aurait donc des barbus en djellabah que la violence de l’islam radical surprend encore dans ce bas monde ?
Là où tout le monde a vu clairement qu’il y a des cons (Kouachi & frères, Ahmedi et compagne) qui nous ont privé de génies, d’autres déjà habitués à voir le complot et le mal dans tout ce qui brille d’un certain éclat, fut-ce un éclat innocent et sincère, ne voulant pas simplement s’abstenir, clament haut et fort qu’ils ne seront pas « Charlie« . C’était pourtant si simple. Des civils désarmés, journalistes de leur état, donnant la parole à leurs dessins, faisant rire tout en faisant réfléchir par leurs caricatures, se font assassiner en quelques minutes par des fous d’Allah. Tous les bipèdes sans poils ni cornes muni d’un cerveau moyen crient à l’horreur et au massacre ! tous sauf ces auto-bannis de la société qui depuis 3 jours pensent à tort et à retors que l’évènement qui vient de se produire ne demande pas tant de soutien de la part des hommes en général.
Il est simple et aisé, correct et humain, de soutenir la liberté d’expression contre les assassins qui font couler le sang au nom d’un Dieu (qui ne leur a explicitement rien demandé). Ce n’est même pas sujet à débat. Ce n’est pas une dissertation. C’est un acte humain qu’il faut poser pour sa condition d’Homme. La vague de solidarité depuis ce « Vive la France » écrit par Barack Obama jusqu’aux manifestations de journalistes devant l’ambassade de France à Lomé, est la plus sincère qu’il soit.
Sincère ? allez, laissez-moi rendre un rapide hommage au livre « Le symbole perdu » de Dan Brown. Roman formidable, regorgeant d’informations sur les sociétés secrètes comme la franc-maçonnerie, la codification à peine visible dans les monuments de Washington etc. mais encore un document tout aussi emplit de sagesses qui nous apprend par exemple que le mot Sincère viendrait de l’expression Sans-cire. Les grands maîtres de l’art cachaient – raconte Dan Brown par la bouche de son personnage Robert Langdon – les imperfections de leurs sculptures et de leurs tableaux avec une couche de cire. Et donc ce qui était estampillé, ou déclaré sans-cire voulait dire que l’objet était le plus véridique et le plus original qu’il soit.
Pour prouver combien le soutien à Charlie Hebdo peut-être sincère, je m’en vais démonter ici quelques arguments mal huilés brandis par ceux qui ne veulent pas être Charlie; ceux qui se croient suffisamment intelligents pour ne pas faire comme tout le monde. Ceux qui à défaut d’être « Charlie » sont donc charlots… ou encore CharLOL (comme s’est amusé à dire Lovejoyce Amavi).
1. L’interdiction par le saint-coran de ne faire aucune représentation du prophète Mahomet
On ne peut en faire aucune représentation. Un ami, brillant analyste de son état, a rappelé à ma mémoire les ombres chinoises qui servaient à matérialiser le personnage de Mahomet dans les films : « On ne le voit jamais, même dans un film sur lui-même; les musulmans sont inflexibles sur ce point« , a – t-il martelé.
Je suis d’accord; mais après, que fait-on alors de ceux qui ne sont pas musulmans ? de ceux qui croient en d’autres prophètes non-musulmans ? de ceux qui ne croient en aucun dieu ? Des citoyens vivant en démocratie et en toute laïcité, faisant la part des choses en matière d’Etat et de religion?
Oui, un non-musulman, vivant dans un pays avec des lois laïques a le droit de se moquer de la religion de son prochain, y compris la religion musulmane, et ce jusqu’aux caricatures. Son droit le plus élémentaire est de ne pas croire en la même religion que le premier venu des islamistes. Il peut la lui caricaturer à souhait sans pour autant être inquiété, à plus forte raison, sans pour autant en mourir; aucun contrat ne l’a lié à la religion musulmane.
Mieux encore, si tous les dessinateurs de Charlie Hebdo ont le droit de manger du porc librement dans leur pays, de ne pas prier 5 fois par jour et de boire de l’alcool, au nom de quelle loi les condamnerait-on pour avoir dessiné un prophète sacré par une religion qui n’est pas la leur. En ce sens, les avoir tué procède du viol même des lois françaises, garantes de liberté de religion; c’est une volonté d’imposer une loi islamique à un pays qui n’est pour aucune religion. Et à cet état de chose, l’état garant de la protection des citoyens doit répondre. S’il s’avère que l’attentat ait été commandité d’un territoire étranger, cela prêterait même le flanc à un cassus belli – un cas de guerre.
C’est d’ailleurs un débat qui est tout aussi vieux que l’humanité. Du sang a toujours coulé au nom de Dieu et au nom des courants qui croient en Dieu. Petite visite dans l’histoire pour s’intéresser aux guerres de religion ?
2. On a bien condamné Dieudonné pour sa quenelle et ses propos anti-juifs – on n’a pas empêché Charlie Hebdo de caricaturer Mahomet
D’aucuns disent aussi, bah c’est bien fait pour les français… ils arrivent à s’émouvoir et à condamner une simple quenelle, fusse-t-elle orientée anti-sémitisme… et ils n’arrivent pas à interdire des caricatures de Mahomet ?
Là encore, je ne dis pas non, mais la quenelle, une fois qu’elle est orientée anti-sémite, devient un souci ! Voilà un peuple juif qui a été longtemps persécuté et qui a passé son histoire à se promener de terres en terres, certaines promises, d’autres acquises de force, et qui (peut-être parce qu’ils donnent l’impression de gagner un peu trop facilement) commencent à un moment donné par contrarier certains et à en exacerber d’autres.
Hitler, le plus grand tueur de juifs dans l’histoire contemporaine, (il serait musulman qu’aujourd’hui il ne compterait plus le nombre de vierges qu’on lui donnerait dans le jardin d’allah, mince alors) qui a vomi les juifs pour des raisons jamais très claires (sa mère, ou le médecin qui n’a pas guérit sa mère, ou une partie de sa famille d’origine juive et méchante avec lui, etc.) s’est employé à les gazer en groupe. Il a tellement bien ficelé le nazisme que ses contemporains continuent de chercher à présenter chaque juif qu’ils rencontrent à Dieu son créateur. Oui, les anti-sémites sont ceux qui pensent à tort que le seul bon juif est un juif mort. Si Dieudonné profère de la haine sur les juifs en y ajoutant une quenelle, il fait le lit symbolique à l’anti-sémitisme, à l’éradication d’une race et d’une culture. C’est hautement condamnable. Dites moi franchement à partir de quel moment la plus grande caricature de mahomet pourra peser dans une balance face à une quenelle, symbole de l’épuration juive !
3. L' »anti-charlisme » de mes compatriotes togolais
Visez moi ce tweet, parce que elle, j’avais eu envie de la descendre (mais ce ne sont que des envies hein… heureusement).
« je suis charlie » mon cu wep pff quand assiganmé a brulé qui a dit « je suis assigamé » bande de suiveur #Team228
— Pélagie mon vrai nom (@Trineva) January 9, 2015
Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, vous avez là, l’un des plus jolis spécimens de pseudo-intellos africains.
Mon dieu ! comparer l’incendie du Grand marché de Lomé à l’assassinat de 12 personnes dans les bureaux de Charlie Hebdo ??? Avoir un cerveau de moineau, c’est une chose mais l’exposer telle une tare publique, en est une autre. La petite intelligence qui lui reste aurait pu lui servir à éviter de tweeter sur un sujet aussi sensible.
Qui? qui ne peut pas dire que l’incendie du Grand Marché de Lomé n’a occasionné que des pertes matérielles et aucune perte en vie humaine ? Qui ? Qui ne peut pas dire qu’on est à peu près sûr qu’aucun pays étranger, aucun terroriste n’est venu incendier le marché et qu’il s’agit d’individus mal intentionnés, togolais ayant le diable au corps, avides de porter un coup à l’économie de leur propre pays; ce qui répond de l’une des plus grandes tares que portent nos gènes d’africains. Que l’africain ait toujours cherché à foutre la merde dans les affaires de son propre frère, sans que cela n’ait de conséquence positive pour lui-même. Je vous parlerai bien de comment l’esclavage a commencé mais… nous n’avons pas le temps!
Qui ne peut pas (par contre) comprendre qu’à Charlie Hebdo, ce sont des vies humaines qui ont été enlevées pour toujours. Si cette tweetos n’a pas été capable de placer dans une balance abstraite de son cerveau, des pertes matérielles sur un plateau et des pertes en vies humaines sur l’autre, et comprendre que la vie humaine a bien plus de valeur, je suis inquiet pour elle, pour ses enfants (quelle éducation prévoit-elle de leur donner?).
– Rue Case Nègre : la vie est la seule chose que tu peux défaire et que tu ne peux pas refaire !
– au moins le Grand Marché, ça se reconstruit : Quand l’orage menace, l’homme craint pour sa maison. Mais lorsque la maison est détruite, il y a quelque chose à faire. Contre l’orage, l’homme ne peut rien, mais il peut rebâtir une maison. – Alan Paton – Pleure ô Pays bien-aimé.
Qui ne sait pas qu’on a tué 12 personnes dont la plupart n’avaient que des crayons en main et étaient morts pour des convictions de liberté d’humour.
J’ai entendu pire à la radio (une radio de la place) il y a deux jours. Un individu visiblement du même acabit que notre « Pelagie nationale » s’égare dans toute sa logique, reprochant aux gens d’avoir manifesté devant l’ambassade de France pour soutenir les victimes de l’attentat à Charlie Hebdo, alors qu’ils n’ont rien fait pour la radio Légende à Lomé. Woaw ! A la rigueur, ces types le font exprès !
Qui ne connaît pas la radio Légende et son histoire à Lomé ? Cette radio qui a fait montre d’irresponsabilités, annonçant sur ses antennes un jour de vote pour les législatives, une fausse information qui pourtant pouvait avoir de graves conséquences ! une radio qui annonce à qui veut l’entendre qu’une urne improvisée aurait été déposée et serait entrain d’être bourrée dans la maison d’un chef de quartier alors que de tout cela il n’en était rien. Ayant franchi toutes les étapes de la diffamation, de la fausse information et de l’incitation à la violence, la radio a été fermée. Et de vous à moi ? le paysage audiovisuel togolais ne s’en porte que mieux. Je suis à deux doigts de l’insulte, mais mon clavier résiste… Comment comparer des journalistes de Charlie Hebdo, qui ont dessiné pour rire avec une radio qui a vendu du faux à ses auditeurs pour les pousser à la violence ?!
A ce niveau-là, je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer ?
4. La bêtise humaine érigée en mode de fonctionnement chez le djihadiste
Charlie Hebdo était un journal qui jonglait avec le dépôt de bilan. L’hebdomadaire souffrait de mévente, il était quasi-mort. Ces islamistes auraient été un tantinet brillants, qu’ils auraient économisé les munitions, les armes, leur argent et leur énergie. Pour peu qu’ils aillent ignorer les moqueries dessinées qui les énerve, que dans quelques années, Charlie Hebdo et ses caricatures seraient passées à la trappe. Le journal serait fermé, et refoulé dans les oubliettes des consciences qui les aimaient bien.
Mais comme ces terroristes, avides de venger un prophète caricaturé, n’ont pas fait montre d’une once d’intelligence (comme les pélagies de chez moi…), ils sont partis dans l’idée de tuer les dessinateurs d’un journal, et leur ont donné une éternité et une belle postérité. Le pic d’émotion suscitée par ces mauvais musulmans cagoulés a rendu Charlie Hebdo célèbre à jamais; Ces journalistes morts sur le champ de la liberté d’informer, sont entrés dans l’histoire par la grande porte, morts mais bien plus vivants encore dans les mémoires. Ils laissent derrière eux un journal enrichi de financements et des locaux flambants neufs, « affrêtés » par Libération, l’un des journaux qui se porte le mieux en France de nos jours.
C’est aujourd’hui une évidence inattaquable :
si on a cherché à tuer Charlie Hebdo, c’est parce que Charlie Hebdo fait du bon travail ! Aujourd’hui le voilà récompensé avec argent et honneur. What else ?
Les gens à l’intelligence compliquée ne veulent pas être charlie?… qu’ils nous laissent nous les simples d’esprits l’être !
Dans quel combat, l’islam radical peut-il être fier d’avoir gagné à la kalach contre le crayon. Et que des personnes poussent la bassesse, ou au contraire l’élèvent à un tel niveau qu’elles s’interdisent d’être du côté du crayon.
– Si ton chant n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi – proverbe algérien.
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