Beer 2 Beer à Eskapad

4 novembre 2019

Beer 2 Beer à Eskapad

Pour tout vous dire, je ne savais pas par où commencer. Carburer à 6 bouteilles de Guinness la même journée vous change un blogueur (si on peut considérer qu’il en soit un). C’est un blogueur sous pression (pensez bière ça viendra doucement) ; et les vapeurs de levures lèvent les barrières du surmoi qui l’empêchaient de dire deux ou trois conneries sans émoi.

C’est Georges Clémenceau (allez chercher qui c’est ?) qui dit : Quand on veut enterrer un problème, il suffit de créer une commission;

Ou dans notre cas spécifique une khom-mission. Du calme, vous allez comprendre le délire orthographique, ça vient, continuez par astiquer ça va sortir tout seul.

Dans l’affaire qui est encore pendante devant le tribunal de ces hommes de lettres sans grands livres célèbres, sans chaire à l’académie _ c’est des blogueurs, mi-ivres, mi-raisons, mi-tout ce que vous voulez _ il y a un dîner de cons (c’est pour rendre hommage au film) et des mecs assis sur une terrasse surplombant sans grande hauteur, le boulevard Faure Gnassingbe (il a fallu que ce soit ce boulevard-là). De leurs cerveaux diminués, ralentis, embrumés,  ils sont là, las à refaire le Togo, l’Afrique et le reste du monde autour d’une table sans grande conviction.

Nous avons été invité par un apprenti blogueur de bas étage (il habite au rez de chaussée de son immeuble) et de haut vol (il met le volume de son écouteur à fond) à une khom party. En gros, un soir, une Ornella décide de rouler des boules de pâte de maïs dans des feuilles d’épi de maïs (tout est bon dans le maîs) avant de le laisser cuire à vapeur dans une marmite qui dieu seul saura s’il ne tiendrait lieu du chaudron de Satan rougeoyant sur des charbons ardents. Pour Satan c’était juste de la poésie, je ne le connais ni d’ève ni d’adan, ils ont bouffé la pomme sans moi de toute façon.

La chaudronnière donc, parlons-en vite et bien; Il se raconte que dans ses escapades nocturnes, seule ou accompagnée, elle serait tombée sur ce petit coin de paradis entre l’hôtel Concorde et le carrefour Limousine d’Avedji. C’est ainsi que frappée d’une inspiration dont seules les femmes d’affaires ont le secret, Ornella décida d’orner là un restaurant avec terrasse où des pauvres damnés comme moi ou Obed ou Renaud ou Etienne ou Eli ou parfois Benedicta, la seule fille pour cinq garçons, donc en commission non-paritaire, viendraient noyer leurs soucis dans la sauce piquante et l’alcool éthylique. Et ce, même si par les temps de vie chère et de mort moins chère que nous traversons, les soucis sont résistants à la noyade, ils apprennent à nager.

Le khom fumant déposé dans les plats ressemble à des fesses de nourrissons emballés dans des couches pour bébé. – oui je sais ça fait gore… c’est mon côté céréale killer, que voulez-vous?

Bref, c’est assis en khom-mission que nous mangeâmes du khom, buvâmes de l’alcool, draguâmes (on dirait la monnaie grecque) une drag-queen qui s’appelait Joyce, ne travestissons pas les faits, on s’est quitté d’un commun désaccord à 4h du matin.

Moralité de l’histoire ?

La vie d’irresponsable est la meilleure. Et selon les indiscrétions, on remet ça dans pas très longtemps. Si le coeur vous en dit, venez payer pour vous et boire avec nous.

PS : Après si vous voulez, on ira tous faire la grosse khom-mission. Assis là bas longtemps, à faire du jeu de trône; là bas où prévaut la loi du pousse-fort ! plus on pousse, plus il en sort!

Coulisses de l’histoire :

Ils vidaient leurs verres, priant que la prochaine bière ne tarde guère… et vint le chaos. Verres renversés, bouteilles retournées, hommes avachis, les yeux mi-clos, la tête rejetée en arrière, la bouche ouverte, comme plongés dans une transe, et une chaise vide, celle de Bénédicta, ayant abandonné trop tôt, des buveurs qui lui reprochent de ne pas avoir l’esprit d’équipe.

Le salaud sursauta comme mû d’une soudaine expiration : Messieurs ! il nous a été demandé de trouver un nom à ce restaurant et personne ! personne n’a fait de proposition acceptable de tous !

Réponse des autres tintée de ronflements, de grognements, tel des moteurs V6.

Les autres : Eskapad’autres propositions ?

Le salaud (brusquement illuminé) : Bah voilààà, ça sera Eskapad. Le nom du restau est dans notre incapacité à lui trouver un nom. Eskapad’autres propositions ! et son Diminutif : ESKAPAD.

Les zombies se levèrent et s’éloignèrent en étoile.

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Commentaires

Benedicta honyiglo
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Mon salaud a encore frappé, pourtant il a été dit que ce qui se passe à Eskapad doit y rester. Malheureusement, les vapeurs de l'alcool sont plus fortes et peuvent tout changer.....

Eteh Komla ADZIMAHE
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très chère, si tu voyais ce que ton fils Obed a écrit, tu me pardonnerais mes indiscrétions. Bisous