#BLOGCAMP228 #KPALIME2015 – BLOG-GARAGE POUR MECANOS SOLIDAIRES

14 septembre 2015

#BLOGCAMP228 #KPALIME2015 – BLOG-GARAGE POUR MECANOS SOLIDAIRES

De notre week-end de blogueurs à Kpalimé, découlera probablement deux autres articles, un plus petit encore sur l’environnement économique de Kpalime, et puis un autre sur les a-côtés du blogcamp, be prepared.

Mais pour ce billet, je voulais vous parler du sentiment de solidarité qui nous a animé, entre participants, durant ce camp de blogueurs néophytes et dinosaures de la blogosphère 228 (comme moi… enfin… bon…).

D’abord, venez errer avec moi. Vous vous demandez dans quel état j’erre ? ou dans quelle étagère ?… lol.

On se téléporte sur l’esplanade pavée du Château Vial ; de vieilles pierres émoussées, enrobées d’herbe et parfois de lombrics frappés d’obésité. Le bâtiment vieilli, en mal de restauration est niché, sur une montagne à Kpalimé. Il est environ 17h30. Un groupe de jeunes blogueurs, vient de clore un tweetup anthologique, menée de main de maître par Mister Cyrille Nuga, en feat avec Aphtal Cisse, sur fond de blagues à saloperies de qui vous savez et de tous les autres évidemment… Une ambiance de plage sans mer, et sans sable y règne. Un bleu trop clair dans le ciel, les cimes des arbres trop verts, trop géants, flirtant avec les hauteurs et le panorama qui force l’admiration collective. Sous cette grande toile bleue tendue dans l’infiniment grand d’une vue sur la vallée, il y a des wooooow, et des aaaaaah. Des blogueurs s’exclament !  Les obturateurs des appareils photos et téléphoniques claquent ! Ils font des photos et des selfies (A notre époque, les deux font les deux). A un moment donné, le salaud, a envie de transformer la perche à Selfie de Senyo en batte de Golf. Au bout de la perche, un Samsung E7 qui fera le bon fer qui frappe la balle de golf dans un swing du tonnerre.

Justement, l’avez-vous entendu ? ce truc qui tonne dans la voûte bleutée du ciel ! Vous continuez par errer et puis ça tonne ! Tonnerre ! de Brest ! ou de Vial, pour l’occasion… le panorama s’assombrit. Deuxième coup de tonnerre avec des répliques et des harmoniques lugubres se répandant en decrescendo.

Les bus démarrent, les blogueurs ont fait leur plein de selfie, … en voiture ! Deux bus, dévalent les flancs de la montagne, dans une ambiance de films d’horreur. Dieu était si content de nous, qu’il nous le manifeste un peu bruyamment dans un décor chargé d’électricité, de roulement de tambour et d’eau en rideau. Éclairs, eaux et forêts. Le bus de tête, est parti; le deuxième n’a pas suivi le mouvement. Il ne fait pas le mouton de panurge. Il est resté haut perché en pleine montagne, avec une partie de la bergerie de blogueurs.

En panne.

L’atmosphère déjà lourde sous les trombes d’eau d’un ciel assombri s’était épaissie. Les blagues à deux balles avaient cessé, les téléphones émettaient des appels et en recevaient ; revenus à leur fonction basique. Comme si une liaison sans fil était établie entre le bus stagnant en montagne et l’autre dévalant son flanc. Ne fallait-il pas renvoyer notre bus les chercher, une fois qu’il nous aura ramené à l’hôtel. Vous avez de la chance d’être monté dans le nôtre hein… vous qui me lisez-là.

Des nouvelles rassurantes parvinrent fort heureusement de là-haut. Le bus au loin dans la montagne, avait redémarré; il nous ramenait le reste du blogcamp. Retour des blagues à deux balles. J’ai promis à Yann Moebius, le petit togolais libre que je n’en rirai qu’une fois arrivé à l’hôtel. Mais que pour l’instant je me contentais de les enregistrer dans ma tête, n’ayant pas le cœur à en rire ; de peur d’en pleurer.

Solidarité encore, sur le chemin du retour de Kpalimé à Lomé.

A peine sortie de la ville montagneuse, la voiture d’un blogueur s’échauffe anormalement. Le voyage en pleine campagne est ponctué de quelques arrêts. Le système de refroidissement tente de lâcher. Nous croisons nos doigts, nous récupérons de l’eau en chemin, en achetons s’il le faut, soufflons de l’air dans le radiateur avec un tuyau de fortune pour faire échapper l’eau brulante qui entretient encore la température élevée. Des seaux d’eau empruntés aux riverains de la nationale N°2, trois tours au puits chez l’habitant pour découvrir les talents de puisatier de Senyo et de Yann… et quelques visages brûlés par l’eau soufflée hors du radiateur… brûlure sans aucune séquelle, faut-il le préciser et puis le retour à Lomé. Un véritable travail d’équipe de mécanos de fortune sans clés, ni tournevis. La rencontre de véritables mac gyver disait Farida.

  • Rappel des cours de mécanique…
  • Partage d’expérience avec les voitures
  • Coup de fil aux mécaniciens pour des conseils prodigués à distance
  • Celle dont le mécanicien est venu nous rejoindre à l’entrée de Lomé, pour nous prêter définitivement main forte
  • Les initiatives pour aller à la rencontre des riverains, ce qu’il faut leur dire, comment les convaincre de nous abandonner un seau d’eau le temps de quelques aller-retour au puits.

On espère que notre ami blogueur a pu faire soigner la fièvre de sa voiture…

On peut être tenté de croire qu’entre personnes ayant comme matière première, le numérique et l’écran d’ordinateur pour créer et exister dans du virtuel, nous n’ayons aucun sens de la solidarité ? et qu’en débatteurs assez aguerris sur divers sujets aux tweetups, nous en sommes arrivés par petites animosités accumulées, à nous détester, à ériger des murs de rancunes qui nous éloignent les uns les autres, et qui encouragent nos petites guérillas écrites par réseaux sociaux.  Au gré de décevoir ceux qui croient que chez les blogueurs togolais, il n’y a pas de solidarité, sachez que ce dernier blogcamp en date aura définitivement scellé les liens qui nous unissent et nous réunissent souvent autour de divers tables à débattre et à déblatérer. Deux pannes mécaniques auraient pu nous éloigner définitivement les uns des autres. On aurait pu s’abandonner cordialement en route, en se disant, « bof, ils finiront pas rentrer, c’est bien fait pour eux ! ». Mais jamais on n’aura laissé personne tomber. Pour les mécaniciens du dimanche que nous sommes devenus, plus par solidarité ! et sans besoin de nous prouver autre chose !

Honnit soit qui mal y pense !

A chaque fois que les personnes avec lesquelles nous n’avons jamais partagé les mêmes points de vue se sont retrouvées dans des situations requérant notre assistance, on n’a pas hésité. Ceux qui vivent dans la bulle numérique du blog228 et qui s’achèvent par réseaux sociaux interposés sont les plus solidaires. La fleur qui s’épanouit dans l’adversité est la plus belle et la plus rare de tous. D’autres sujets viendront, sur lesquels nous nous opposerons à coup sûr.

Mais pour un seul week-end passé ensemble à penser nos blogs, et à rigoler de tout et de rien, Kpalimé aura été notre village de rechange à tous ! Et il en sera encore de même pour la prochaine contrée que nous visiterons en 2016.

Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis. – Antoine de Saint-Exupery

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Commentaires

renaudoss
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Tu n'imagines même pas quelle ambiance régnait là haut, quand la pluie à commencé et qu'on était bloqués. Tsk

Bel article l'ami, d'autant que tu relève des points bien intéressants, que je n'avais guère remarqué d'ailleurs; parce que pour moi, comme pour nous tous, je pense, cela allait de soi, tout simplement.

(Sinon, je te trouve un bien gentil là, manque plus que les arcs-en-ciel et les chatons...Enfin, est ce que je rêve, n'a-t-il pas dit, notre camarade, qu'il y en avait deux autres qui arrivaient. On va dire que ça c'était les roses qui annoncent les orties. Balance du #LSL qu'on rigole un peu!)

Eteh Komla ADZIMAHE
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Patience, ça charge, ça charge, ... it's loading. C'est juste que les heures élastiques de bureau, m'empêchent d'écrire, je perds même des idées, des souvenirs, etc. mais, je te jure, je sacrifierai mes pauses midi pour ça s'il le faut... ça vient...