Rencontre avec moi-même : Le Salaud Lumineux est en Congés

23 janvier 2015

Rencontre avec moi-même : Le Salaud Lumineux est en Congés

Moi-même : Bonjour Salaud Lumineux

Le Salaud en moi : Mouais, salut…

Moi-même : Je peux vous appeler Salaud Lumineux ?

Le Salaud en moi : Ouais ouais… enfin, bon, c’est juste, ça sera trop long à prononcer, t’es au moins à 7 Syllabes pour un nom, mais bon… Just do it !

Moi-même : Pas de pub s’il vous plait ! … alors, pourquoi ce départ en congés ?

Le Salaud en moi : Nietzsche a dit : « Même les plus forts ont leur moment de fatigue ». Dans ma culture à moi, on a des mots plus jolis pour dire ça. On dit : « Aussi grande que soit ta force, tu te poses avant de chier ».

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Moi-même : Hum… c’est jolie… enfin l’idée de chier à la fin l’est moins…

Le Salaud en moi : On peut continuer par améliorer, redire les mêmes propos dans un français terre à terre, un français plus africain, histoire de saper un peu la langue (#lessapeursdelalangue #yvanamar #rfi). Allez, je me lance pour voir : « Quel que soit ta force, quand tu vas chier, tu fais doucement, doucement ».

Moi-même : Bon, ne nous écartons pas du sujet. Donc vous me dites que vous partez en congés pour passer plus de temps dans des lieux qui ne sentent pas la rose ?

Le Salaud en moi : Hum, jolie… non, on va dire que la métaphore est partie de la version africaine de la phrase de Nietzsche. La preuve que nous tenons une discussion de haut niveau !

Moi-même : Les attentats en France et toute l’émotion que cela a suscité chez vous, chez les citoyens du monde… ont pu contribuer à votre départ en congés ?

Le Salaud en moi : Non, pas seulement… pas vraiment… je pense que je m’essouffle, je suis de moins en moins bon à ça, c’est genre, je vais aller me brancher sur un powerbank, sur un adaptateur-chargeur, et me recharger un peu…

Moi-même : Le salaud lumineux en est à son troisième article cette semaine sur Charlie Hebdo, conséquences, leçons à tirer etc. Vous vouliez vous éloigner un peu de tout ça aussi peut-être ?

Le Salaud en moi : Bof… de toute façon, TOUT EST DEJA PARDONNE… et j’ai écrit ce que je pense de ce qui est arrivé… et ce que je pense de ce que les gens pensent ! Je suis évidemment attristé par tout ce qui est arrivé mais je ne suis pas un grand pleurnicheur, sauf avec les femmes, quand elles m’ont dit non…

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Moi-même : Alors c’est les femmes ?

Le Salaud en moi : Bah non, je ne vais pas en congés pour me jeter entre les femmes. Quoique… Ce que Louis Ferdinand Céline disait des femmes et de l’entre-jambe est absolument formidable : « Ah, tant que je vivrai, j’irai chercher le secret du monde entre les jambes des femmes »…

LFC par Paolo Galetto

Moi-même : Donc c’est là que vous comptez passer vos vacances ? Entre les jambes de …

Le Salaud en moi : Non ! (Réponse sèche). Attendez, j’allume une sèche… Non ! je ne vais pas passer mes vacances là-bas, ou dans ça, ou en ça… de toute façon, par les temps qui courent, ça coûte trop cher, je n’en ai pas les moyens.

Moi-même : Mais alors, que feriez-vous de vos congés ?

Le Salaud en moi : J’ai lu récemment des mots d’esprits sur le blog de Edem Delgado, #togolaisdusénégal se dit-il. Je trouve ce nom de blog absolument bizarre mais il me répondra en temps voulu qu’appeler son blog, salaud lumineux, n’est pas très brillant non plus !

Moi-même : Mais encore, que feriez-vous de ces congés ?

Le Salaud en moi : Cette phrase de Adam Stanley, lu chez « le togolais du sénégal » qui pourrait allier merveilleusement dessous de femmes et intérieur de livre : « Il vaut mieux avoir son nez dans un livre que dans les affaires des autres »… D’ailleurs, allez chercher en une femme le secret du monde (#davincicode) ne ressemble t-il pas fortement à ce moment où on ouvre un livre et qu’on plonge son nez à l’intérieur.

Moi-même : En clair, vous allez lire !

Le Salaud en moi : Oui, en tout cas, je l’espère. Lire énormément. Djondo Sena lit déjà beaucoup de livres, il se fait sa propre séance de thérapie de jeunesse en relisant les livres au programme de littérature à l’école, les livres qu’il a dû rater… peut-être n’a-t-il pas un peu couru après les femmes de son âge, en ce temps. Mais je veux faire comme lui… « lire de plus en plus pour ne pas avoir l’ire de n’avoir pas suffisamment lu, plus tard ». Ne me regardez pas comme ça, celle-là elle est de moi-même.

Moi-même : Revenons quand-même sur votre rapport aux femmes. Comment est-il actuellement ?

Le Salaud en moi : Mon rapport aux femmes ? Ahaha… J’ai dû exploser pas mal de préservatifs en elles ces derniers temps… ahahaha

Moi-même : Soyez sérieux un instant.

Le Salaud en moi : Bah, euuuuh…tu m’as dit rapport et femmes… je te parle de préservatifs ! je sauve ta vie ! Je fais de la prévention contre le VIH !

Moi-même : Comment voyez-vous les femmes ? celles que vous aimez, celles que vous admirez… vous en parlez souvent en impliquant forcément une connotation sexuelle… Parlez-moi de votre vision de la femme, sans sexe.

Le Salaud en moi : Alors je vais vous dire ce qu’a dit Wolinsky (Caricaturiste Charlie Hebdo) à Catherine Ceylac il y a au moins 15 ans dans « Thé ou Café ». Il a fait : « Si j’avais été une femme, je serais celle qui aurait aimé être aimée de moi ».

Georges Wolinski.

Moi-même : Alors, Le Salaud… vous comptez partir où pour vos congés ;

Le Salaud en moi : L’important n’est où partir, que faire ? Je vous cite Jean-Pierre Rafarin, un esprit fort brillant, révélé par Jacques Chirac. Raffarin : « Les vacances, ce ne sont pas seulement les voyages. C’est un état d’esprit ». Vous savez, je pense que « Changer d’air, c’est salutaire. De ratage en ratage, on s’habitude à ne jamais dépasser le stade du brouillon. La vie n’est qu’une interminable répétition d’une représentation qui n’aura jamais lieu ». Et c’est pour ça que je vous demande de me laisser partir.

Moi-même : Vous revenez quand ?

Le Salaud en moi : Oh l’avantage avec mondoblog, c’est que c’est un employeur flexible. On part quand on veut et on revient tard si on veut. (#parsviteetrevienttard).

pars vite et reviens tardd

Moi-même : Certains de vos lecteurs vous auraient reproché de ne leur avoir pas présenter de vœux alors que nous sommes au début de la nouvelle année !

Le Salaud en moi : Vous savez, je crois que j’ai été un peu Newtonien dans ma prime jeunesse. J’avais du mal à penser comme les autres. Isaac Newton : « Tout homme est libre de voyager sur l’océan de sa pensée ». Une fois en début d’année donc, un médecin, ami de mon père, lui présentait tous ses vœux de santé. En ce moment-là, la lumière vint… enfin dans mon esprit (saloperie lumineuse, que veux-tu ?). Alors je fais à mon père après le départ du médecin : « Mais si le médecin te souhaite ses vœux de santé, il se fait du tort. Parce que si toi tu tombes pas malade, lui il gagne plus d’argent hein… Les vœux de fin d’année sont tout sauf sincères». Mon père m’a regardé avec des yeux de merlan frit. Il s’est dit : « oh, je crois que cet enfant a un problème. On a dû le louper un peu quand même, sa mère et moi »… C’est dire s’il y a des chances de me récupérer…

Moi-même : Dites quand-même un truc, un souhait pour les lecteurs !

Le Salaud en moi : Rougissez malandrins, blanchissez gourgandines, voici venu la nouvelle année. C’est malheureux de s’égarer. Mais il y a pire que de perdre son chemin. C’est perdre sa raison d’avancer.

Moi-même : Vous nous reviendrez en meilleure forme… en tout cas c’est ce qu’on espère !

Le Salaud en moi : Le bougre reviendra ! plus salaud et plus salace que jamais…

Moi-même : Cette interview est pratiquement à sa fin ; Je sais que vous n’êtes pas trop porté sur les sentiments mais, c’est l’occasion où jamais. Si vous aimez vos lecteurs, dites-le.

Le Salaud en moi : Le !

Moi-même : Merci.

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Commentaires

Laurier
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"je crois que j’ai été un peu Newtonien dans ma prime jeunesse. J’avais du mal à penser comme les autres."

Agréable congés!

Fotso Fonkam
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Hahaha c'est ce que j'appelle de l'inspiration...

Guillaume
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"Le Salaud en moi : Oui, en tout cas, je l’espère. Lire énormément. Djondo Sena lit déjà beaucoup de livres, il se fait sa propre séance de thérapie de jeunesse en relisant les livres au programme de littérature à l’école, les livres qu’il a dû rater… peut-être n’a-t-il pas un peu couru après les femmes de son âge, en ce temps. Mais je veux faire comme lui… « lire de plus en plus pour ne pas avoir l’ire de n’avoir pas suffisamment lu, plus tard ». Ne me regardez pas comme ça, celle-là elle est de moi-même."

"Le Salaud en moi : Mon rapport aux femmes ? Ahaha… J’ai dû exploser pas mal de préservatifs en elles ces derniers temps… ahahaha"

Ahahahahahahahahahahahahahahaha... Mon gars, ta saloperie version 2.0 ne doit pas être mis à jour pendant tes congés. Autrement, bah, c'est la terre entière qui va secouer. Tu es formidablement irrécupérable !

Beau billet. Quoique !

Aristide Ekoue Messan Zogbea
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J'ai tellement ris seul que mon collègue pensait que j'ai gagné au lotto la veille,non mais franchement je pouvais lire des phrases reflechies et me marrer a la fois . vacances bien mérités ,reviens nous surtout plus salaud et moins lumineux